(Merci à la merveilleuse Clémence BRACH pour cette photo - https://www.clemencebrach.com)
Si un jour on m’avait dit que j’écrirais un blog… (bon on ne compte pas les skyblog du temps du collège bien sûr)
Et si un jour on m’avait dit que je serais photographe…
Commençons par le commencement.
Je m’appelle Marion, mais ça vous le savez sûrement déjà, et à la date où je publie cet article j’ai 29 ans. Petite, comme beaucoup d’enfants, j’ai voulu faire tout un tas de métiers différents. Et c’est à l’âge de 14-15 ans que j’ai eu un déclic et que j’ai su quel serait le métier de mes rêves, ce métier passion qui allait m’animer et me donner envie de me surpasser : assistante sociale. Eh oui, la photo n’était pas mon premier métier coup de cœur, même s’il l’est aujourd’hui. Pas de panique je vais tout vous raconter.
Je disais donc, à l’âge de 14-15 ans, j’ai su que je voulais devenir assistante sociale. Je voulais exercer un métier utile, gratifiant, satisfaisant. Un métier qui me donne envie de me lever le matin et qui me fasse me sentir bien le soir parce que je saurai alors que ma journée a servi à quelque chose. J’ai donc suivi les études adéquates et me voilà diplômée à 21 ans, en 2013.
Durant 7 ans et demi (oui les demis ça compte) j’ai donc exercé ce merveilleux métier au sein de plusieurs hôpitaux de mon département mosellan. Durant ces 7 années et demie j’ai eu la chance de rencontrer des personnes formidables, autant mes collègues, que mes partenaires et mes patients (oui je dis « mes », bien sûr les gens ne m’appartiennent pas, promis c’est affectueux). Je ne regrette à aucun moment d’avoir choisi cette voie qui m’a tant apportée sur le plan professionnel mais surtout et avant tout sur le plan personnel. Cette formation, ce métier, ces rencontres m’ont changée et pour le meilleur. Mais alors pourquoi avoir fait ce virage à 180° ?
Comme je le disais j’ai rencontré des personnes incroyables qui m’ont énormément apportées. Et certaines rencontres m’ont touchées plus que d’autres. Un jour, alors que je me rends en service de chimiothérapie pour voir une patiente, je pousse la porte d’un box et je vois une jeune femme, belle, souriante, lumineuse : Marine. Pendant plusieurs mois j’accompagne cette jeune femme d’à peine 26 ans qui est incroyable et sa famille qui l’est tout autant. Je suis âgée d’un an de plus qu’elle, on a énormément de choses en commun et on échange sur tout et sur rien…mais surtout sur le sens de la vie, sur nos projets. Un an avant de rencontrer Marine, en 2018, j’ai découvert la photographie. J’avais commencé une formation, initialement pour mes vacances et finalement la photo prend petit à petit plus de place dans ma vie et devient une réelle passion.
Le 28 février 2020, Marine nous quitte à tout juste 27 ans. Elle a emmené avec elle mes doutes et mes angoisses. Parce que même si je le sais déjà, la vie vient de me montrer une nouvelle fois que tout peut basculer et qu’il faut croire en soi, se battre et surtout profiter. Marine avait pleins de projets qu’elle n’a pas eu le temps de réaliser. J’ai la chance d’avoir ce temps alors je vais en profiter. La crise sanitaire passe par là et retarde mon nouveau départ mais finalement en janvier 2021 je me lance. Je quitte mon emploi pour me lancer à mon compte à temps plein dans la photographie, tout en continuant à me former. J’attends symboliquement la date du 12 février, l’anniversaire de Marine, pour créer ma micro-entreprise. Parce que ce projet, mon « bébé », mon entreprise c’est beaucoup de moi mais un peu d’elle aussi.
On commence ce blog par une histoire triste mais par une histoire vraie, une belle rencontre.